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Big Bend et traversée du Texas

Depuis la petite ville d’Alpine, nous filons droit vers le Sud en direction de notre dernier parc national planifié, Big Bend. Le détour est important puisque ce parc est en dehors des grands circuits habituels et éloigné de quelques 120 km des routes principales. L’accès se fait par des plaines désertiques à perte de vue, avec au loin, une chaîne de montagnes qui se dessine progressivement au fur et à mesure que nous avançons. Après 2h de trajet, nous arrivons au cœur du parc et commençons notre ascension dans le massif montagneux pour rejoindre le campement.

La route sinueuse de 10km nous balade à travers un magnifique décor désertique de montagne et nous guide jusqu’au campground qui se situe au centre d’un imposant cirque rocheux.

La première chose qui nous marque est le calme qui se dégage de cet endroit. Jamais dans un parc national, et nous en avons faits beaucoup, nous n’avions ressenti pareille sérénité, si ce n’est peut-être au Tombsone, au Yukon. Bien qu’il soit difficile de l’expliquer, nous pensons que cela vient de l’éloignement du parc des routes touristiques habituelles, ou peut-être des montagnes qui nous entourent et semblent nous protéger de l’extérieur.


Nous arrivons au campground en début d’après-midi. Nous profitons de la belle température pour partir pour une balade de 3h. Nous descendons au milieu de la végétation automnale en direction d’un cours d’eau asséché (appelé wash) qui serpente dans une gorge serrée. A la sortie de cette dernière, nous faisons une pause boisson.

En repartant, mes sens sont en alerte, j’ai une sensation bizarre. Je fais quelques pas et m’arrête net après avoir entendu une sorte de craquement de branches. Un pas de plus et lorsque mon regard se tourne vers la gauche, je me retrouve face à un ours noir à 2m de moi. Bien que l’ours noir soit beaucoup plus petit que son cousin le grizzli, celui-ci est très gros… ou bien est-ce la proximité qui le rend aussi imposant !


Quoi qu’il en soit, je dégaine le spray au poivre et recule tranquillement sans le quitter du regard. Tellement occupé à se gaver avant l’hiver, il s’est juste contenté de me regarder et a continué son repas. Nous l’avons encore observé un peu de plus loin, jusqu’au moment où il a fait mine de se diriger vers nous. Nous avons alors abrégé notre balade et nous sommes remontés au camping. C’était notre première rencontre avec un plantigrade en pleine nature. Ce fut une belle surprise 😊.

Le lendemain, nous parcourons ce parc immense en direction de Santa Elena Canyon. Après 1h de route panoramique, nous arrivons aux confins du parc et… des Etats-Unis. Eh oui, nous ne sommes qu’à quelques mètres du Mexique. La rivière et le canyon font office de frontières naturelles. De là, nous faisons une très belle randonnée dans le fond du canyon, … côté étasunien bien sûr, bien que Loraine eût adoré traverser la rivière à gué.

Le troisième jour, nous repartons de cet endroit magique.


Les deux jours qui suivent ne sont pas particulièrement intéressants à relater, car nous n’avons fait que de rouler dans le but de traverser le Texas d’Ouest en Est. Ce que nous pouvons relever est que l’Ouest du Texas, à l’exception du parc Big Bend, est à éviter à tout prix. Il n’y a rien à voir. Les routes traversent des paysages désertiques et plats sur des centaines de kilomètres. Après 1000km, nous arrivons à Brenham, ville texane à l’Est, où nous allons visiter Kristen, une amie de longue date.

Elle nous a réservé un accueil incroyable. Elle nous a cuisiné un repas texan délicieux et varié… Miam 😊. Voulant s’assurer que nous goûtions tout de la culture culinaire locale, elle nous a cuisiné du chili pour que nous puissions le congeler, fourni en bières locales, vin, viande, saucisses, sauces, chips, piments, … nous sommes repartis avec le frigo plein pour 10 jours au moins. Quelle générosité et quel accueil !


L’après-midi, nous sommes allés visiter la fabrique de glaces Blue Bell. La dégustation a été le meilleur moment bien entendu. Louis et Juliette se réjouissent de savoir qu’on en trouvera sur notre chemin dans différents magasins, car c’est vraiment trop bon.

En fin de journée, nous traversons Huston en voiture (épique), et nous dormons une dernière nuit, en bordure d’autoroute, avant d’entrer en Louisiane le lendemain.

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